Critique American Caper Vol.1

American Caper | Notre critique du Vol.1 : une très bonne entrée en matière ?

La semaine dernière, Absurd Ventures publiait son nouveau projet, avec le premier volume de sa série de comics American Caper. Il s’agit de la deuxième propriété intellectuelle après A Better Paradise. Il est grand temps de vous livrer notre avis.

Cet été, à la rentrée, nous avons eu la chance de découvrir en avant-première les premières pages d’American Caper. Ce premier aperçu avait de quoi nous satisfaire. Dès les premières lignes de dialogues, on comprenait que l’objectif d’Absurd Ventures, de Dan Houser, mais aussi de Lazlow, était de créer leur propre Grand Theft Auto.

American Caper est une satire de la société américaine, violente, vulgaire, et particulièrement drôle. Et, pour ne pas faire durer le suspense, ce premier volume le confirme de la plus belle des manières et nous offre une très bonne introduction.

L'histoire d'une société triste à cause des autres

https://youtu.be/dElWItBS7Ec

Ce premier volume d’American Caper nous plonge dans la ville fictive de Vérone dans l’état du Wyoming, aux États-Unis. La BD introduit directement William Hamilton. Un ancien avocat, ruiné, déprimé, avec une famille qui est loin de faire rêver. William se décrit lui-même comme une personne détestable. Il ira même jusqu'à dire qu'il ne se baiserait pas lui même, même si on le payait. Il a fait les mauvais choix, il a tout perdu dans les jeux de hasard et, désormais, ses rêves se sont envolés. Lui qui a toujours voulu être un héros, il se retrouve au bas de l’échelle.

Sa femme, Marnie, n’est pas bien mieux. Raciste, qui juge les autres principalement par leurs couleurs de peau, adepte des théories du complot, qui passe son temps sur les réseaux sociaux à insulter et se faire insulter par les nombreux trolls, tout en mangeant de nombreux snacks qui ne l’aident pas à s’entretenir. Les deux premiers personnages d’American Caper ne donnent clairement pas envie d’être à leur place.

Marnie est le cliché du raciste. On sent la petite patte dans l’écriture de Dan, avec un échange assez drôle de Marnie qui critique les immigrés. William lui fait alors remarquer qu’elle-même est immigrée, puisque ses grands-parents sont arrivés aux États-Unis après avoir quitté la Norvège. Ce à quoi Marnie répond que c’est différent, étant donné qu’ils sont blancs.

Critique American Caper Vol.1

William continue de nous présenter sa famille, avec sa fille, Arabella. Cette dernière est l’opposé de sa mère. Très engagée, jusqu’à l’extrême, qui va détester tout ce que sa mère adore. Elle habite à New York, puisqu’elle étudie dans une université à Brooklyn. Arabella déteste son père, qu’elle considère comme passif, lui reprochant d’accepter tout ce qui va mal dans leur société. Bien entendu, elle déteste aussi sa mère, puisqu’elle est en désaccord sur tous les points. Les deux se détestent. Et les deux détestent William.

Enfin, on fait la connaissance de Brian, le fils de la famille Hamilton. Ce dernier est au lycée et se moque des combats menés par sa soeur et sa mère. Il rêve de devenir un héros, de faire tomber les filles et d'être populaire. Mais, il ne sait absolument pas comment atteindre ses objectifs. C'est un ado tourmenté, pas très bien, ni très heureux dans sa vie.

Critique American Caper Vol.1

Après avoir fait la connaissance de la famille Hamilton, nous avons l’opportunité d’avoir un aperçu des premiers habitants de Vérone. Et tous semblent mener une vie chaotique. Du général de guerre, qui a fait plusieurs erreurs en Iraq et qui a du sang d’innocents sur les mains, au magnat de Wall Street, persuadé d’être un cow-boy, en passant par le promoteur immobilier qui se moque de l’environnement et qui détruit des hectares de végétations pour construire des golfs de luxe, on comprend vite que les personnages d’American Caper ont tous de gros soucis. Des personnages clairement pas fréquentables.

C’est à ce moment-là qu’une petite lueur d’espoir arrive avec la présentation des Charmers. Ce sont les voisins de William. Des mormons, une grande famille composée de six enfants. Ils semblent être la parfaite petite famille, qui s’aime et qui est très bienveillante. Ils passent même comme une anomalie dans cette ville de Vérone.

Rapidement, on apprend que William est obnubilé par Eliza, la femme de son voisin Orson, qu’il trouve bien trop sexy. Contrairement à sa propre femme.

Critique American Caper Vol.1

La fin de ce premier volume est centrée sur les Charmers et notamment le père de famille : Orson. Ce dernier semble avoir une vie de rêve. Il a une belle maison, une très belle femme, de beaux enfants, il a de l’argent, tout ce qui pourrait satisfaire la plupart des hommes. Hélas, les belles histoires ne durent jamais trop longtemps dans American Caper. Derrière cette image de père de famille modèle, Orson cache un terrible secret. Ce dernier a des choses à se faire pardonner et il a voulu se tourner vers la religion, grâce à son patron. 

Mais, Orson n’a pas un travail très commun. Et, le secret de Monsieur Charmers semble être le point de départ de l’intrigue d’American Caper que l’on découvrira, un peu plus en profondeur le mois prochain, à partir du 24 décembre et la sortie du Vol.2. 


Ce premier volume d’American Caper est une très bonne mise en bouche. L’ambiance est posée. Les premiers personnages semblent tous avoir des choses à se reprocher, tout en baignant dans des affaires très louches. En tête de liste, William Hamilton et Orson Charmers, les personnages principaux de ce récit. La fin du chapitre nous laisse sur un joli cliffhanger qui nous promet une aventure folle.

Côté écriture et narration, le récit est parfaitement mené par Dan Houser et Lazlow. Certains dialogues sont vraiment drôles, tandis que d’autres le sont malgré eux, tant la situation est absurde. Vivement la suite


Pour ne rien manquer de l’actualité de Absurd Ventures, rejoignez Absurd Ventures Mag’ sur les réseaux et notamment YouTubeX (Twitter)ThreadsInstagramFacebook et Discord.

Bonne journée à tous sur Absurd Ventures Mag’ ! 🙂


Privacy Preference Center